Ecole Poudlard
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 Bal de neige

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Erich Miller
Directeur de Poufsouffle "un peu fou"
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Erich Miller


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Son camp Son camp: il a oublié
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MessageSujet: Bal de neige   Bal de neige Icon_minitimeDim 27 Avr 2008 - 21:04

Qu’a-t-on à apprendre quand on est quasiment sûr de tout oublier, si ce n’est que la certitude de se méprendre à oublier qu’on ne pouvait plus rien retenir de bon?… L’herbe devait faire une pâle figure dehors, le vent était vraiment froid, mais non seulement ce détail glacial venait gifler le tableau froissé d’un automne périmé, il y avait aussi quelques flocons timides qui s’abattaient comme une poudre d’ossements sur les catacombes de la plus grande ruine du siècle. Maintenant, il ne restait plus qu’à déterminer de quelle ruine on voulait bien parler… le Château de Poudlard ou le Professeur de Botanique?

*J’aime bien le château de Poudlard, mais je ne sais pas trop pourquoi…*

Soit, le choix fut fait, peut-être avec un certain manque accoutumé de réflexions, mais si on considérait les pensées tourbillonnantes comme les petits blizzards du dehors qui grandissaient de plus en plus, on pouvait avoir la prétention d’assumer qu’Erich était bel et bien en train de réfléchir. À quoi? Oh, au château tout simplement. Mais avant de s’enfoncer dans le chaos de ses incompréhensions coutumières, essayons de déterminer ce qui a porté notre fringuant jeune homme à plonger dans de telles idées qui, ne se le cachons pas, semblaient être des réflexions normales, ce qui était par le fait même quelque chose de bien étrange selon la personne regardée…

D’abord, Erich était assis dehors sur un banc de pierre. Tout près de la grande demeure aux mille et uns secrets. Il était caché dans l’ombre de ce qu’il croyait être une ruine. En fait, il n’était pas vraiment dans l’ombre du château uniquement, il se trouvait en plus dans l’obscurité de la nuit qui était venue s’abattre d’une façon prématurée vue la saison hivernale imminente. Il n’était pourtant que dix-huit heure du soir. Tout le monde était réuni au chaud dans la Grande Salle en train de se gaver la figure avec de la bonne chaire et de délicieux plats dignes d’un Sultan…

*ou même d’une divinité, parce que les elfes sont de braves créatures qui savent bien faire de la nourriture…*

Ainsi, dans la petite tempête qui commençait à éclore dans l’aube de la nuit, le professeur de botanique était à l’extérieur de la muraille et ne s’émerveillait pas du joli spectacle de l’hiver, du premier bal de neige qui promettait des vacances mémorables. Il regardait avec une incroyable indifférence toute la magie que la nature exerçait devant ses yeux. Si on avait regardé de plus loin que cet l’homme sur le banc, on aurait pu remarqué qu’à presque toutes les fenêtres du château, il y avait quelques têtes qui s’époustouflaient devant les petites danses blanches exécutées par les voltigeurs à sang-froid.

Comme nous le disions, Erich était en train de penser, de livrer un combat avec sa tête pour essayer de garder ses idées en place histoire de leur jeter un coup d’œil plus approfondi… la tâche n’était point facile, mais déjà que notre homme avait été foudroyé par la mémoire d’une parole qu’un élève lui avait dit : « Il va peut-être devenir trop dangereux pour qu’on puisse y rester… », cela restait déjà un exploit digne de lui donner une mention de persévérance et une ardeur herculéenne. À la surprise de tous, autant de moi que de Erich lui-même, quoique pour lui, il ignorait qu’il était surpris, il savait qu’on lui parlait du château. Pour une raison inconnue, tout le monde semblait le trouver étrange ces temps-ci, même les professeurs semblaient un tantinet plus tendus dans leurs souliers bruns moches et leurs bas assortis avec la vieillesse de la démode. Quand Erich arrivait pour discuter avec les enseignants, c’était quelque chose de bien difficile parce que pour ceux qui ont déjà expérimenté, on ne discute pas avec Monsieur Miller, on cherche à comprendre. Mais la compréhension à pour limite l’absurdité et dans cette zone-là, c’était probablement lui l’être le plus imposant. Mais parfois, il arrivait qu’on lui disait quelques gentilles choses, et ça faisait toujours plaisir autant que l’affaire de tous. Oui, la gentillesse était la façon la plus humble pour les gens d’abandonner un combat trop ardu, plus dur encore qu’Erich avec ses propres pensées. Alors, ils leur suffisaient de dire tout simplement « bien sûr Miller, vous avez sans doute raison ». Et avec aucun doute sur la certitude de ses affirmations oubliées déjà, Erich était tout content. Ce sentiment euphorique, il s’en souvenait bien. Mais comme l’année passait, les choses ce dissipaient d’elles-mêmes, comme des biscuits aux brisures de chocolat restés trop longtemps dans le lait d’un adulte aux cheveux blonds et un peu gamin.

* Il y a toujours une Apocalypse qui arrive, soit à pas lents, soit au pas de course. Il ne faut pas s’étonner…*

Et c’était pour cette raison que, devant les millions de constellations qui descendaient du ciel cette soirée-là, M. Miller ne s’étonnait de rien. Il était pris dans un petit combat bien vague avec des paroles d’étudiants déjà citées, et il pensaient que tous les jeunes sorciers étaient bien jeunes pour s’inquiéter ainsi… Tant de craintes dans un si petit monde fermé comme celui de Poudlard, était-il surprenant aussi que quelques uns soient qualifiés de fous? Mais Erich n’y croyait pas vraiment.

* Je n’ai jamais rencontré de fou de toute ma vie, moi. Encore moins dans cette école!*

Et le jeune enseignant en avait rencontré des gens, des gens de toutes sortes. C’était un détail dont il se souvenait parfois. Il avait connu des inconnus, il avait croisé des créatures étranges tout comme des baguettes, parce que dans l’art du combat, notre ami n’avait pas vraiment eu le choix de s’y faire initier, surtout quand on était un voyageur chassé ou le fantôme vivant de son école il y a de cela plusieurs années. Mais ici, on ne fait référence qu’aux premières années de son éducation, avant qu’il décide de changer, avant qu’il découvre qu’il pouvait faire mal lui aussi. Comme quoi tout ne va pas toujours comme l’on veut, mais avec le temps on apprend à en rire…

*Mais le château ne rit plus comme avant…*

Rassemblant quelques événements de la journée dans sa tête, Erich écoutait à sa guise le rire de la petite poire que l’on doit chatouiller si l’on veut accéder aux cuisines.

* d’où le fait que les elfes sont de très bons cuisiniers, d’ailleurs je les ai vu avec mes yeux de mon visage.*

Dans ses oreilles, il faisait rejouer comme un lecteur audio sur « repeat » le petit gloussement de la poire, et plus il l’écoutait, plus il remarquait à quel point ce rire était, tout compte fait, dénué d’expression, de sentiments véritables. Un vrai rire, un franc et non pas un d’hypocrite ou d’escamoté, Erich voyait ce vrai rire donc comme… désolé, il « l’entendait » plutôt comme le vent qui chante aux oreilles des cavaliers montés sur balai, quand toute cette jolie brise chatouille la nuque. Mais quand le professeur chatouillait le fruit de la coupe, il ne ressentait ni cette sensation, et il était persuadé, au fond de lui-même, que tout le château ne la ressentait pas non plus. Mais bon, pauvre fou qu’il est, comment peut-on affirmer qu’une bâtisse comme Poudlard ait des sensations?

*Parce qu’il s’agit de Poudlard bien évidemment… *

-… et parce qu’à l’intérieur de ces murs de pierre, il y a des âmes qui ressentent. Il y a des êtres qui aspirent seulement à ça…

L’enseignant s’était levé de son banc, les yeux fixés dans le lointain rapproché habituel et ses cheveux avaient pâlis sous une couche de givre ignorée. Il venait de poser la main sur une des pierres incrustée au mur.

… C’était froid.

- Je le savais! Il est froid et il a un recouvrement de pierre!

* Dans la coquille se cache le miroitement d’un cœur fragile, c’est ce que j’ai déjà lu quelque part…*

Il faisait froid aussi à l’extérieur et Erich n’était pas extrêmement bien habillé pour traîner aussi longtemps dehors avec un temps pareil. Il avait quand même apprit qu’il devait porter sa cape vu qu’il avait faillit mourir congelé avant d’arriver pour donner son cours aux 6e années. Madame Pomfresh avait été comme elle était d’habitude, et avait prescrit à ce charmant jeune homme, un brin étourdi, une cape comme remède. Enfin bref, tout ça pour dire qu’il avait encore froid, malgré la cape qu’il avait pourtant pris soin d’emporter avec lui. Ainsi ses grelottements excessifs et incontrôlés le rendait un peu bizarre, ce qui eut pour effet peut-être de voir certaines choses, d’en inventer de nouvelles, d’en imaginer quelques unes et de tout confondre histoire de faire une belle salade bien garnie.

* Je ne dis pas de salades…*


… -_- ouaip bon, notre ancien Lion n’était pas dans l’état le plus sain comme on peu le deviner. Il tourna le visage vers le parc, là où il y avait plus de vent et de poudre blanche, un long frisson partit de son échine pour aller aboutir jusqu’au creux de son dos. Le tremblement de cette secousse faillit lui fracturer la carcasse frigorifié, mais le zeste de vie qui lui réchauffait les entrailles arrivait à lui fournir suffisamment de rouge aux lèvres et aux joues pour que l’homme ne vire pas au bleu. Aussi, la douce folie qui le berçait tel un enfant épris dans les bras d’un protecteur, lui permettait d’ignorer toute la douleur que la température ambiante lui infligeait. C’est alors qu’au milieu des poudrées blanchâtres, il la vit avec ses yeux de son visage comme il le dirait lui-même : la petite grenouille…
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