Un chaudron pour H.H. !

Helen gambadait dans le Chemin de Traverse, à la recherche du magasin des chaudrons. Elle venait de faire son premier achat à la boutique de Mme Guipure, et était heureuse de continuer, car même si elle était timide, elle aimait observer les faits et gestes de chacun, et discuter quelques mots avec eux. Bref, elle aimait voir des personnes autour d’elle, car toute seule, elle se sentait triste, et pensait encore plus à Helena, ce qui la faisait pleurer, ce qui la faisait s’arrêter, puis recommencer, pour se calmer et penser à autre chose quelques instants après. Alors autant faire ça dans la joie et la bonne humeur ! Même si parfois, les gens n’étaient pas toujours très aimables et polis…

C’était le cas d’un vieux monsieur d’une quarantaine d’année, la moustache à la Hitler, les cheveux bruns, un double-menton, les yeux bleus, grand, gros, gras, habillé avec tout ce qui est de plus normal : un jean et un T-shirt des Bizarr'Sisters, apparemment acheté en concert du 26 Mai 1990, non loin duMinistère. Quand on croise à monsieur de ce genre, on se dit qu’il vaut mieux l’éviter, pour ne pas avoir d’ennuis quelconques ; mais la demoiselle regardait tout, imaginait tout et souriait à tout… même à cet homme qui n’avait pas le cœur à rire. En effet, il venait de se disputer avec sa femme, une dispute assez violente, alors que deux des trois enfants qu’ils avaient les regardaient se traiter et se taper puis il était allé dans un bar, s’était saoulé toute la journée, avait rencontrer une jolie fille, qui l’avait abandonné quelques instants après, avait essayé de se réconcilier avec sa femme, cette dernière l’avait frappé et lui avait dit qu’il pouvait prendre ses affaires et partir loin de cette maison, était repartit au bar, s’était re-saoulé, et avait quelques minutes avant, croisé une jeune fille sur le Chemin de Traverse, d’environ 11 ans, qui allait à Poudlard.

D’autant plus qu’il n’aimait pas les enfants, surtout les jeunes filles comme ça, mais en plus, cette dernière lui souriait d’un air qui voulait dire « Oh le gros, j’suis plus intelligente que toi, et toi, t’es moins intelligent que moi, et en plus, t’es à la rue ! », ce qui n’était pas du tout le cas, et en plus (deuxième fois), cette tête-là lui rappelait quelque chose. Le sourire était le même, bien qu’il en l’avait pas vu souvent, le corps, les cheveux, les yeux le visage étaient les mêmes mais… l’air n’allait pas avec le reste. Comme si on lui avait soudainement ajouté, cet air joyeux et heureux.

Soit il se trompait et était le roi des bêtes et des myopes, soit c’était bien elle. Helen Holdey ! Cette sale fille qui l’avait fait tombé, roulé, se cogner, bref pleins de choses, environ 1 an après que sa saleté de sœur jumelle, Helena, ne meurt. Alors ça, il ne l’avait pas oublié sa vengeance. Il s’en rappelait très bien, même. Lui qui se faisait respecter par tous, et qui quand il avait raconté son aventure, et le fait que cette fille est sûrement des pouvoirs magique et que c’était une sorcière, avait été traité de fou, d’idiot, et avait perdu sa considération.
Alors si c’était elle, elle allait passer un mauvais quart d’heure, il pouvait l’en assurer. Seulement, si ce n’était pas elle, et qu’elle criait, il était cuit. Mais il en était sûr et certain… Maintenant que son fils aîné était allé à Poudlard, il connaissait bien le monde de la magie. Et elle, elle devait sûrement avoir reçut la même lettre que James. C’est pour ça ! Tout s’expliquait face à lui ! Voilà pourquoi elle n’était pas triste, ce jour-là, comme d’habitude ! Elle était heureuse d’apprendre qu’elle avait des pouvoirs ! Et cette satanée vermine en avait profité pour lui jouer des tours ! Bon, cette fois, il en était sûr. Il s’était retourné pour pouvoir l’attraper et l’emporter quelque part pour lui faire vivre le pire moment de sa vie, et ne l’avait plus vu.

Il n’avait tout de même pas rêvé ?!? Et bien non, mais la demoiselle, voulant se dépêcher, s’était empressée d’aller trouver le magasin des chaudrons qu’elle avait déjà repéré quand cet homme l’avait fixé pendant un long instant.

* Mais il est fou, celui-là ! D’abord, j’aime pas qu’on me fixe trop longtemps sinon, je fais une dépression nerveuse ! *

Une fois qu’elle arriva devant la boutique qu’elle recherchait, elle vit l’homme qui se tenait à l’intérieur. Lui non plus n’avait pas l’air sympathique ! Mais décidemment, quel jour de malchance ! Oh et puis, il fallait l’affronter. De toute façon, elle ne pouvait pas revenir demain, et cet homme devait sans doute garder le magasin jusqu’au soir…

Alors courageuse, inspirant expirant, elle entra dans la boutique, essayant de montrer son plus beau sourire.

- Hum, bonjour euh, monsieur ! Je voudrais acheter euh… un chaudron _comment déjà ^^_ ah oui ! Un chaudron modèle standard en étain, de taille euh…_1 ou 2…_ 2 !

Elle attendit que le brave monsieur qu’a pas l’air gentil et puis qu’est tout gros et tout rond et tout gras et tout minuscule lui donne ce dont elle avait besoin. Après, elle ira acheter ce qui lui manquait…

[885 mots]

* Encore une journée dans cette turne ! *

Aussi aimable et donc revêche que d'habitude, le vieux propriétaire de la boutique maugréait tout seul derrière le comptoir en bavassant sur la jeunesse égarée qui courait devant ses fenêtres au dehors.
Surement de la jalousie au fond, puisque lui ne pouvait plus gambader de la sorte. En prenant de l'âge, il avait aussi prit des responsabilités qui dorénavant l'enchaînait quelque peu à cette échope.
Il soupira lourdement en s'accoudant sur la fragile planche de bois un peu miteuse. Au même moment la porte s'ouvrit sur une gamine.

* Encore une nouvelle pour le château... ça pullule en ce moment *

Sans un sourire, ni sans un mot, il se leva pour aller chercher le chaudron demandé. Revenant en trainant de la patte, il le claqua sur le sol au pied de la fillette en marmottant dans sa barbe :

- 5 gallions, garantie 2 ans, gardez le parchemin.

Qu'il s'empressa donc de lui tendre, d'un geste vif.
Il garda ensuite la main ouverte et tendue en attente des jolies piéces.

Le vendeur n’avait vraiment pas l’air aimable. Aussi quand il traina les pieds pour aller chercher le chaudron et qu’il revint en disant le prix et le nombre d’années de garantie, Helen eut légèrement peur, mais elle savait bien qu’il n’y avait pas de raison de l’être.
Elle fouina dans son sac, à la recherche du petit objet où elle mettait son argent. Une fois la chose trouvée, elle farfouilla à l’intérieur pour y pêcher quelques pièces qu’elle tendit au vendeur avec un beau sourire, un peu forcé…

- Voilà vos, 5 gallions. Monsieur.

Elle remit tout dans son sac qu’elle ferma et mit sur son épaule, et alors qu’elle franchissait le seuil de la boutique, elle adressa un dernier salut au monsieur.

- Au revoir, Monsieur. Au plaisir de vous revoir !

* Pff ! Tu parles d’un plaisir ! Heureusement que je ne l’ai pas en prof, celui-là ! Pas sympathique. Pas sympathique, du tout ! *

Et elle referma violemment la porte ce qui fit tinter plusieurs fois et sauvagement la petite sonnette.

[HJ : Je sais que c’est un peu minable par rapport au premier poste mais bon, je manquais d’inspiration… >_<]

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