Faire le plein des stocks [Terminé]

Kay s'étira doucement, faisant craquer son cou comme jamais au passage. Elle soupira et son regard fatigué dériva de son livre de potion à la fenêtre (Miraculeusement réapparut depuis la veille au soir).
La jeune Serpentard n'avait pas tellement envie de rester enfermée alors que dehors une douce brise et un petit soleil l'attendait. Elle haussa les épaules, balança son livre sur sa table de chevet et toute ragaillardie elle se leva d'un bon.

"- Kay, un banc de première année t'attend dans le hall pour être emmené à Pré-Au-Lard faire le plein de fourniture scolaire !!!"

La dénommée sursauta, cette escapade tombait à pic. Elle n'aurait même pas besoin de s'échiner à passer pas les labyrinthes et autres passages secrets de Poudlard. Elle envoya un petit signe de tête à la Préfète-en-Chef venue l'avertir et elle se dépêcha d'enfiler ses bottes, d'attraper son sac qu'elle passa en bandoulière et d'enfiler sa cape. Fin prête elle quitta l'entre des Serpents après avoir lancé un sort de verrouillage sur ses affaires, par les temps qui couraient il fallait se montrer vraiment prudent.

* Je vais accompagner les mini-pouces à la librairie et j'en profiterais pour faire un tour chez Zonko histoire de remonter ma réserve de sucre. Avec toutes ses péripéties mon stock à fondu comme une glace à la poire sur le bureau de Dumby... *

Presque guillerette l'étudiante descendit paisiblement en évitant les murs joueurs, les armures bagarreuses et les tableaux renfrognés. Elle débarqua rapidement dans le hall, à croire que le château se montrait clément surtout quand il n'y avait rien d'important et aucune urgence.
Elle repéra le clan de première année, prenant leur tête elle leur intima de la suivre en silence et ils prirent la route sous le soleil, rafraichit par une douce brise. Elle les confia au libraire et lui assurant qu'elle repasserait les chercher dans une heure puis elle entra dans l'entre du bonbon coloré, de la confiserie sucrée... Il y avait peu de monde, comme d'habitude avec ces temps de crise. Depuis que le dirlo règlementait la moindre entrée et sortie du château, toutes les sorties à Pré-Au-Lard avaient étés annulées pour le plus grand malheur des commerçants qui y voyait là une sacré baisse de leur chiffre d'affaire.

- Bonjour, je voudrais 5 paquets de chacune des confiseries ici et là svp !

Le vendeur bien content lui emballa sa plus important commande de la semaine et la lui remis en l'informant que cela ferait un total de 98 mornilles et 25 noises. La demoiselle et régla puis enfourna son imposant paquet dans sa beçase. Elle allait déjà partir quand elle entendit :

"- Hé !!! Kay !! Ici !"

Ne reconnaissant point la voix, l'interpellée fronça des sourcils et lança un regard circulaire tout autour d'elle sans voir d'où venait la voix. Elle soupira mais fut de nouveau appelée, situant la personne derrière un rayonnage tout près, elle en prit la direction en ce demandant qui pouvait bien être hors de Poudlard à cet heure.

[504 mots]

"Sur quoi travailles-tu chou?

-Tais-toi, ne vois-tu pas que j'essaye de réfléchir ?"

La tête réduite poussa un rire sardonique qui eut le don d'irriter le jeune serpentard, ce dernier afin de se défouler lui jeta violemment l'une des nombreuses boules de papiers brouillon qui se trouvait sur son bureau. La tête rit de plus belle, puis lui déclara qu'il était si facile de le mettre hors de lui. Sebast Fowl s'essuya le front d'un air complètement abattu, puis soupira bruyamment.

"Rends toi utile pour une fois, et dis-moi s'il me reste des chocogrenouilles.

-Désolé choux, tu as mangé le dernier hier, à 23h30, tu avais une petite faim, tu t'en souviens ?"

Le serpentard laissa tomber sa tête sur son bureau, complètement désespéré par la situation. En effet, ces derniers temps, Sebast avait accumulé beaucoup de stress, non seulement à cause de ses frustrations quotidiennes et de ses expériences magique qui parfois n'aboutissaient à rien, mais aussi à cause des caprices du château qui le ralentissait énormément dans ses déplacements au point de lui en faire perdre la boule. Surtout qu'à cause de ses recherches sur son "sort suprême", ce dernier était souvent amené à faire l'école buissonnière ainsi que de nombreuses virées nocturne pour se procurer quelques ressources nécessaire à ses expérimentations.

"J'ai besoin de chocolat, et au plus vite!

-Pourquoi n'utilises-tu pas ton fameux sort qui transforme tout en chocolat ? Demanda la tête de sa voix aussi aiguë qu'insupportable.

-Ce sort a des effets secondaires très indésirable, pour faire simple, l'objet transformé ressemble au chocolat, à le gout du chocolat, mais ce n'est pas du chocolat...

...Je m'en suis rendu compte à mes dépends, à force de manger trop de papier...

-Aaaah Sebast, mon Sebast, t'es vraiment un numéro toi, j'te jure ! s’exclama-t-elle en riant encore et encore.

-Tais-toi ! Je vais avoir besoin de toi pour m'aider à sortir du château! Dit-il en se levant.

-Héhéhéhé, tu me détestes et pourtant tu ne peux te passer de mon super sens de l'orientation !"

Le serpentard ne répondit rien, se contentant d'ouvrir la cage de son fidèle ami Crowak afin que se dernier puisse l'accompagner dans son périple, comme il l'avait toujours fait. Chose de faîte, il s'empara de sa besace puis se saisit de la tête réduite par les cheveux, et ce, sans aucun ménagement. Cette dernière poussa un cri de douleurs, Sebast lui déclara alors qu'elle ne pouvait pas avoir mal, cette dernière répliqua qu'à défaut de la ressentir, elle l'imaginait très bien, alors c'était tout comme.

Ses affaires réunies, il sortit de la salle commune d'un pas décidé.

Son voyage vers Pré au Lard se déroula presque sans embûches, si on ignorait les escaliers farceurs, ses ennemies jurée les armures, et les murs de mauvaise humeur, on aurait raison de dire que cette escapade était couronnée de succès.
Arrivé à Honeydukes, sa destination, le serpentard se précipita dans le rayon chocolaterie afin de trouver ses friandises préférées : Les chocogrenouilles. Alors qu’il se servait tranquillement, la tête qu’il avait pris soin de ranger dans sa besace se mit à parler.

"Je sens une présence familière, ce n’est pas ton amie Kay ?

-Ce n’est pas mon amie, ce n’est qu’une camarade. Répondit le serpentard.

-Ah ? Elle est jolie pourtant, et de mémoire de tête réduite, c’est l’une des seules à qui tu n’inspires pas de l’antipathie où du mépris, tu devrais en profiter !

-Mais je m’en fou ! Je n’ai pas envie de lui causer, je veux juste m’acheter mon chocolat tranquille, alors arrêtes ! grogna-t-il aussi discrètement que possible.

-Il est grand temps que tu deviennes un homme mon grand, aller laisses moi faire je vais t’arranger le coup !

Hé !!! Kay !!! Ici !!!"

Le jeune homme serra de toutes ses forces sa besace contre sa poitrine, espérant faire taire la tête de cette façon, mais en vain, car cela ne l’empêcha pas d’appeler la préfète à nouveau.
Lorsque cette dernière arriva au rayon chocolaterie, elle put voir Sebast, la besace serrée contre sa poitrine comme s’il s’agissait d’un doudou.

Le corbeau se posa sur la tête de son maître puis salua d’un croassement la Serpentarde.

Le jeune sorcier la regarda d’un air ahuri, puis se décida enfin à lui passer le bonjour, non sans laisser un silence relativement pesant s’installer.

"Oh bonjour Kay….La forme ?"

Une fois n’était pas coutume, les yeux de Sebast étaient pochés à cause de ses nuits blanches, sa peau était pâle et ses cheveux en bataille. Il n’avait décidément pas l’air dans son assiette ces derniers temps…

La jeune fille pencha la tête pour jeter un œil derrière le rayonnage et aperçu une touffe hirsute de cheveux noirs.
Elle fronça les sourcils à nouveau et passa franchement dans le rayon des chocolats.
Et là, la lumière fut ! Etrange qu'elle n'ai pas reconnu sa voix mais elle se sentait moins folle.

/Je doute pourtant que tu le sois !\
*Pourquoi te reviens me saouler toi, retourne en enfer compter les névropathes de ton genre ! *

- Salut Sebast ! Je vais bien et toi ? Tu accompagne aussi des premières année ?

La logique voulait que oui mais son sixième sens lui disait clairement que non.
En même temps avec Sebast pas besoin d'un sixième sens en faite, il était souvent dans des plans machiavéliques mais un peu foireux.
Elle lui sourit néanmoins pour lui montrer qu'au fond elle s'en fichait.
Pour qu'il se détende aussi parce qu'il n'avait pas l'air bien à serrer comme ça son sac.
Elle ajouta donc sur le ton de la plaisanterie :

- Tu va l'étouffer si tu continu.

En désignant sa besace d'un mouvement de tête. Puis elle regarda autour d'eux et reposa son regard vert sur le Serpentard en constatant qu'ils étaient quasiment seuls dans la boutique.
Elle s'appuya légèrement contre un bac, elle n'était pas pressée. Il lui restait encore au moins 45 minutes avant d'aller récupérer les petits nains.

- Tu as trouvé ton bonheur ?

Comme il l'avait imaginé, la préfète joua celle qui se foutait complètement de sa présence et du ridicule de la situation, était-ce par politesse ou bien parce qu'il l'avait habitué à ce genre de cocasserie ? Comme la fois ou elle l'avait surpris en train de se battre avec le livre qui l'avait sauvagement attaqué ?

*Sans doute les deux*

Avant que Sebast n'ait pu dire un mot, la tête répondit à Kay:

"Le pauvre Sebast ne va pas bien, il se sent fatigué et déprimé, c'est pour ça qu'il achète des chocolats ! Il a besoin d'aide, il a beau être fort mais c'est un garçon fragile tu sais ? Tu pourrais faire quelque chose pour lui ma caille ?"

Le serpentard lâcha sa besace, de toute façon le mal était fait, il prit cependant le soin de donner un coup dessus.

"M'occuper des premières années ? Non, merci, je n'ai pas envie d'avoir d'autres responsabilités que les miennes, surtout qu'à cet âge, les enfants sont vraiment insupportables. Mais sinon oui ça va, juste un peu surmené ces derniers temps.

Et oui je trouvais mon bonheur avant que la tête dans ma besace ne vienne t'importuner."

Il se retourna vers le rayon chocolat, se servant généreusement en chocogrenouille, il s'apprêtait à ne plus lui adresser la parole mais se souvint d'un petit détail, il se retourna de nouveau vers elle.

"Dis moi, tu collectionnes les cartes des sorciers et sorcières célèbre ? J'ai décidé de vendre ma collection, ce n'est plus de mon âge tout ça."

Le sorcier s'attendait à une réponse négative, mais qui sait, peut être connaissait-elle quelqu'un susceptible d'être intéressé par son offre. Après qu'elle ait répondue, il enchaîna sur une autre question plus ou moins surprenante.

"Je vois, et sinon, tu ne connaîtrais pas quelqu'un qui veuille mettre fin à ses jours ?

J'ai besoin...

...D'une larme de suicidaire...pour...une experience..."

A vrai dire, ce n'était pas spécialement la larme qui l’intéressait mais le suicidaire lui même, mais fallait-il lui dire la vérité ? Elle n'avait pas besoin de le savoir.

"Le pauvre Sebast ne va pas bien, il se sent fatigué et déprimé, c'est pour ça qu'il achète des chocolats ! Il a besoin d'aide, il a beau être fort mais c'est un garçon fragile tu sais ? Tu pourrais faire quelque chose pour lui ma caille ?"

*Gné ? Ma caille ? Déprimé lui ? Fragile ? Mouhahahahahah !*
~Au lieu de rire, qui te parle Bouffonne ?~
* Heu... Gné2 *
~Désespérante~

En mode "Off" la Serpentard fixait son compatriote sans trop saisir puis voyant sa nonchalance, elle préféra en faire autant. Avec Sebast faut pas toujours chercher à comprendre. Elle resta néanmoins intriguée et sans même faire exprès elle ne cessa de fixer la sacoche du garçon.

"...je trouvais mon bonheur avant que la tête dans ma besace ne vienne t'importuner."

Elle cligna des yeux une fois, deux fois, trois fois... puis secoua la tête pour se remettre les idées en place, d'une toute petite voix elle ajouta :

- La tête ?

Totalement perdue et à côté de la plaque, Kay se gratta un coin du crâne en souriant dans le vide. Chaque rencontre avec le sixième était plus étrange que la précedente.
Entendant parler de chocogrenouille elle revint à nouveau à la conversation. Elle secoua la tête de gauche à droite, non elle ne collection aucune carte. De toute façon elle n'aimait pas le chocolat. Elle adorait les bonbons, les sucreries, les graines à grignoter... mais pas le chocolat.
Alors qu'elle allait expliquer son aversion pour cette friandise en particulier, le Serpentard lui coupa l'air sous le balai. Elle resta coite, muette, choquée.

-Que... Pour... Mais... Tu... enfin... heu...

Elle inspira profondément, fit craquer son cou dans un désagréable bruit sec et soupira. Elle devait récupérer les gnomes dans environs une demi heure maintenant alors ce n'était pas le moment de s'arracher les cheveux.

- Désolée Sebast mais je n'ai pas reçu de lettre de suicidaire récemment, toutefois je te promet de te faire suivre une telle lettre si elle me parvient un jour, en particulier si elle vient de l'un de mes très chers parents.

Essoufflée, elle prit son temps de remettre son sac en place après y avoir chipé une poignée de bonbons qu'elle propose d'un geste au jeune homme. Puis elle ajouta comme si elle parlait du temps et de la qualité de l'eau du lac :

- Tu voudrais en faire quoi au faite ? Une potion de sommeil éternel ou quoi ?

Hélas, trois fois hélas, la préfète multi-usage ne connaissait personne susceptible de vouloir se suicider, elle ne lui était donc d'aucune utilité pour le moment. Il fait une moue déçue, mais son visage pâlit légèrement lorsqu'elle lui demanda à quoi allait servir la larme.

*Mais j'en sais rien moi !*

Fallait-il lui dire la vérité ? Qu'il cherchait quelqu'un qui accepte de se faire suicider afin de faire son propre horcrux ? Tout en ôtant la vie à quelqu'un qui n'en voulait plus ? Une sorte de meurtre consentie quoi...

...Pas que Sebast Fowl était du genre très à cheval sur la moral, mais bon, il n'était pas maléfique au point de tuer quelqu'un sans aucune vergogne...

Mais bon, ce meurtre était un mal nécessaire à ses yeux, après tout, on ne fait pas d'omelettes sans casser d’œuf non ?

Quoi qu'il en soit, le jeune sorcier jugea bon de ne rien lui dire, elle serait capable de ne pas comprendre sa logique, ou bien d'avoir une conscience et le dénoncer aux autorités (bien que la connaissant un peu, les probabilités étaient relativement mince, mais ne sait-on jamais).

Après avoir laissé planer un silence particulièrement louche, il répondit enfin:

"C'est justement pour un anti-depresseur magique, je t'ai dis que j'étais surmené ces derniers temps."

Afin de changer de conversation, il prit la décision de sortir la tête de sa besace afin de la lui montrer:

Faire le plein des stocks [Terminé] Navigatorshead

"C'est ça qui t'a parlé tout à l'heure, je l'ai acheté aux dernières vacances, cette tête radiesthésiste capte les ondes magnétiques et m'aide à m'orienter, à retrouver des choses ou des gens dans un rayon de cinquante mètre, c'est pas mal non ? L'inconvénient c'est qu'elle ne sait pas se la fermer..."

"C'est justement pour un anti-depresseur magique, je t'ai dis que j'étais surmené ces derniers temps."

- Ah...

* Ah --' *
/Je pense qu'il se fou de toi\
* Je pense que tu as raison *
/Dit le lui !\
* Si il ment c'est pour une bonne raison donc occupe toi de tes chaussettes et moi des miennes ! *
/Tu es moi, je suis toi, toi et moi c'est un nous...\
* STOOOOOP *

Le petite préfète verte soupira et fit un sourire un peu faux au sixième.
Elle hocha légèrement la tête pour dire qu'elle comprenait mais le Serpentard était déjà occupé à autre chose,
en l'occurrence à lui mettre sous le nez une espèce de tête desséchée avec d'immense yeux globuleux.
Elle recula d'un pas, ouvrit la bouche et manqua de tourner de l’œil.
Heureusement, Merlin merci, elle avait un peu de sang froid, son unique coté Serpy apparemment.
Elle se reprit donc et inspira profondément, posant son regard vert sur l'étrange trophée de Sebast.

- Ça ce vend ? heu... Salut le... la... enfin, la tête !

Elle se demanda si la tête était féminine ou masculine, si elle pouvait manger ou boire (ce qui risquait d'être assez moche ><),
si elle avait un nom et si son corps (où qu'il soit) lui manquait.
Préférant toutefois ce la fermer un peu pour une fois, elle attrapa quelques paquets de chocolats pour se donner contenance
et n'y tenant plus se retourna vers le garçon.

- Tu sais une tête sans corps ça ne doit pas être très heureux, tu devrait lui en redonner un.

Puis elle haussa les épaules et reposa les sachets avec une moue de dégout.
Constatant l'heure elle grimaça.

- Je vais bientôt devoir récupérer les nains, tu m'accompagne ?

"Salut ma caille !"

Répondit la tête en lui souriant de toute ses dents.

Apparemment la pauvre préfète subissait trop bizarrerie en même temps; face à son désarroi, le sorcier ne put s'empêcher de lui adresser un sourire rieur. Satisfait d'avoir provoqué en elle un tel sentiment de confusion, il rangea la tête dans sa besace en ricanant intérieurement.

*Je suis un sorcier hors du commun après tout, normal que ma présence lui fasse de l'effet.*

"Tu sais une tête sans corps ça ne doit pas être très heureux, tu devrait lui en redonner un."

Tiens ? Alors comme ça elle avait une conscience et un minimum de sens moral ? Pas que Sebast en doutait mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle le prouve aujourd'hui, comme quoi il avait bien fait de ne rien lui révéler sur ses intentions concernant le suicidaire. Il n'eut pas le temps de lui expliquer qu'il ne s'agissait que d'un artefact magique (même si la tête provenait vraiment d'un pauvre bonhomme) qu'elle prit de nouveau la parole pour lui demander quelque chose qui eut le don de le surprendre.

"Je vais bientôt devoir récupérer les nains, tu m'accompagne ?"

Il haussa un sourcil, puis lui répondit en lui adressant un regard gentiment défiant:

"Me poses-tu cette question parce que cela fait partie des convenances sociale, ou bien parce que ma compagnie t'es vraiment appréciable ?"

Il ne lui laissa pas le temps de répondre qu'il répliqua:

"Non ne me dis rien, j'apprécie la courtoise hypocrisie que nous entretenons."

Il se retourna vers le rayon pour prendre tout le chocolat dont il avait besoin, puis se tourna de nouveau vers elle.

"Puisque c'est si gentiment demandé, je veux bien t'accompagner. J'ai besoin de me rafraîchir un peu les idées de toute façon."

- Tu es vraiment une étrange personne tu sais ?

A dire vrai la petite préfète ne savait pas trop sur quel pied danser avec ce Serpentard.
Elle essayait de se montrer normale, et elle appréciait plutôt sa folie et son cynisme, mais parfois
elle n'arrivait pas trop à le comprendre. Par exemple, pourquoi être sur la défensive ainsi ?
Elle est Kay !!! Ce n'est pas une folle sans scrupule, hypocrite et manipulatrice.
Elle pencha donc la tête en fixant le jeune homme, comme-ci elle allait pouvoir ainsi décrypter les rouages de son cerveau.
Mais n'apprenant rien, elle accompagna le Serpentard qui devait probablement avancer vers la caisse.

- Tu as jamais pensé qu'on pouvait juste t'apprécier ? Sans hypocrisie ou artifice ?

Elle soupira et planta son regard forêt dans les yeux de son compatriote de maison.

- Tu devrais te détendre parfois, ça doit être fatigant sinon.

Elle sourit et elle entreprit de tirer quelques bonbons de son sac pour penser à autre chose.
Une fois dehors elle marcha avec conviction jusqu'à la librairie pour récupérer son banc de première année.
Tournant la tête vers le plus grand, elle ajouta en riant :

- Essai de ne pas les traumatiser et toi la tête sois gentille de rester discrète !

Allez, quand faut y aller, faut y aller. Elle poussa la porte et entra, maintenant celle-ci pour que Sebast entre également.
Elle fut surprise de ne rien entendre, généralement les nains étaient du genre volubiles, fronçant les sourcils elle avança silencieusement.

- Tu es vraiment une étrange personne tu sais ?

Le serpentard haussa les épaules avec nonchalance, ce n'était pas la première fois que quelqu'un lui faisait ce genre de remarque, d'ailleurs s'en était presque devenue flatteur. Il se dirigea vers la caisse pour enfin payer ses chocolat, une fois arrivé la préfète lui demanda alors:

- Tu as jamais pensé qu'on pouvait juste t'apprécier ? Sans hypocrisie ou artifice ?

Cette question eut le don d'attirer de nouveau son attention vers elle, son regard se posa de nouveau vers elle. Alors comme ça elle l'appréciait ? c'était touchant, à tel point qu'elle parvint à lui tirer un sourire amical, enfin amical à sa façon, le genre de sourire qui vous dit "T'es mignon toi, je pense qu'au fond je t'apprécie." avec une pointe de sarcasme.

- Tu devrais te détendre parfois, ça doit être fatigant sinon.

Alors qu'ils entreprenaient ensemble le chemin de la librairie, elle lui demanda avec humour d'essayer de ne pas traumatiser les élèves. Oui, au fond, Sebast l'appréciait bien, en tout cas suffisamment pour se rendre compte que sa compagnie lui paraissait meilleure qu'une autre.
La librairie paraissait particulièrement calme, décidément, les élèves de premières année avaient bien changé depuis le temps ! Pensa t-il en ricanant intérieurement. Voyant que la situation sembla préoccuper légèrement la jeune préfète, il déclara alors avec sarcasme mal placé:

"Je pense que les élèves te craignent plus qu'à moi. "

Sebast ne semblait pas vraiment l'aider à chercher, après tout ce n'était pas ses oignons ! Non, il la suivait tranquillement, feuilletant quelques livres qui se trouvaient sur leurs route afin de découvrir un peu leurs contenu.

"Oh !" S'exclama t-il.

Puis il continua:

"Décidément, ces livres à l'eau de rose sur les relation humaine vampires sont vraiment à la mode de nos jours, surtout auprès des jeunes sorcières ! Ne me dis pas que tu aimes ça toi aussi ?

Enfin bref, alors tu les trouves ? "

Demanda t-il en rangeant le livre afin d'en feuilleter un autre.

La jeune fille s'étonnais toujours du manque de vie dans la librairie lorsque le commentaire du Serpentard lui parvint,
lui arrachant un sourire amusé. Il est vrai qu'elle tenait à son poste et l'exécutait à merveille,
elle n'en abusait pas mais savais se montrer autoritaire pour être respectée par les plus jeunes.
Elle haussa donc les épaules amusées et reporta son attention sur le sixième.
Etonnée du genre de lecture qu'il avait entre les mains, elle allait le questionner mais ce fut lui qui la devança.
Pour une fois elle prit le temps de réfléchir avant de lui donner sa réponse.
Kay avait eu un livre de ce genre dans les mains une fois, il y a de ça 2 mois précisément lorsque la grande saga à succès
"Sang, meurtres et trahisons" était apparue dans les étagères de toutes les bibliothèques adolescentes de Grande-Bretagne.
Sa camarade de dortoir la plus proche, énorme fan, avait réuni les 22 premiers tomes et l'avait incité à y jeter un œil.

*Le moment le plus vomitoire de ma vie*
/C'est toi qui dit ça, chèvre fleur-bleue que tu es !\
* Il y a fleur bleue et fleur fanée tu vois. Ces trucs c'est dégoulinant, idiot et irréaliste ! *
/Donc tu en a lu !\
* j'ai lu les 3 premiers chapitres du premier tome et merci mais le jour ou tu verra un vampire se laisser cramer au soleil pour les soi-disant beaux yeux d'une sorcière amenée à être lycanthrope par les alliances sataniques de sa famille, tu m'appel que je face un bilm ! *
/Un FILM, les moldus disent film !\
* Pareil, tu as compris ! *

La demoiselle balança ses cheveux vers l'arrière et reporta enfin son attention sur le brun à ces côtés.
Toutefois ne se voyant pas lui raconter toute l'histoire, elle préféra écourter d'un :

- Plutôt mourir ridiculement en me brisant la nuque sur une marche lisse de Poudlard que de reposer un jour mes yeux sur une telle horreur.
Ces trucs là je suis sûre que c'est ce que les mages noirs lisent au petit déjeuné pour devenir aussi cruel.

Elle accompagna la fin de sa phrase d'un léger sourire et elle retourna à la recherche de ses gnomes qu'elle dénicha enfin tout près du libraire. Celui-ci leur lisait paisiblement l'un d'un tome dont ils venaient de discuter à l'instant. Réprimant un frisson de dégout, la préfète avança pour ce faire voir et sorti un bruit de gorge digne d'un grand ronron, attirant tous les regards sur elle.

- Levez-vous, attrapez vos sacs et préparez-vous à rentrer au château. Je vous veux en rang par 2 devant la porte dans moins de 5 minutes !

Sur ce elle lança un signe de tête au monsieur chauve qui referma son livre avec soulagement, puis elle quitta la pièce en entraînant le Serpentard avec elle. Dehors elle relâcha son bras et s'excusa légèrement :

- Désolée fallait que je sorte. Tu voulais passer ailleurs avant de rentrer ?

Le serpentard fit une moue légèrement dépitée lorsque la préfète retrouva les enfants auprès du libraire, il faut dire que l'idée de la voir chercher partout au pré -au-lard l'amusait tout particulièrement.
Prenant sur un ton autoritaire, elle leurs ordonna d'une voix tonitruante:

- Levez-vous, attrapez vos sacs et préparez-vous à rentrer au château. Je vous veux en rang par 2 devant la porte dans moins de 5 minutes !

Alors qu'il regardait les élèves s'organiser, Kay se saisit soudainement de son bras, il écarquilla des yeux ne comprenant pas vraiment son geste puis se laissa entraîner à l’extérieur sous la surprise. Une fois dehors, Sebast lui lança un regard rempli d'incompréhension, la serpentarde lui donna se justifia alors:

- Désolée fallait que je sorte. Tu voulais passer ailleurs avant de rentrer ?

Si soudainement ? Le sorcier haussa un sourcil puis lui demanda:

"C'est cet excès d'autorité qui te stresse autant ?"

Puis répondit ensuite, toujours un peu confus:

"En ce qui me concerne, je voulais juste refaire mon stock de chocogrenouilles, nous pouvons rentrer au château."

La tête qui jusque la avait fermé sa grande gu...bouche protesta de vive voix:

"Oooooooooh pitié ! J'en ai marre de devoir te regarder bosser à attendre que tu me sollicites ! Pourquoi ne fais-tu pas comme tous les jeunes de ton âge ? Sors un peu ! Fais toi des amis, trouves toi une copine, et arrêtes de bosser sur un sort qui de toute façon ne marchera jamais !

Non mais regardes toi, même moi j'ai une mine moins maladive que toi !

Je te préviens, si tu t'enfermes encore dans la salle commune, je fais grève, et Na !"

Crowak qui était sagement resté niché sur la tête touffue de son propriétaire descendit afin de picorer la besace de manière assez violente, sous les protestations de la tête qui demandait au volatile de dégager.
Sebast, rouge de colère poussa un grand soupir pour tenter de se calmer, puis s'adressa de nouveau à Kay:

"Essayons de ne pas trop nous attarder, s'il te plait."

"C'est cet excès d'autorité qui te stresse autant ?
~ En ce qui me concerne, je voulais juste refaire mon stock de chocogrenouilles, nous pouvons rentrer au château."

La préfète hocha la tête et décida de tout de même répondre à Sebast vu que les mioches n'étaient pas encore tous arrivés pour se mettre en rang sagement.
Aussi garda-t-elle sont regard forêt de fixé sur la porte pour inciter les gnomes à se presser tout en reprenant la parole :

- Non mais merci de te soucier de moi, c'est surtout ce libraire fou qui me stresse.

La demoiselle sursauta presque lorsque le corbeau et la tête se rappelèrent à elle.

Elle manqua de tomber en se tournant brusquement vers le sixième année avant de soupirer,
elle écouta ensuite le discours de la tête séchée et elle ne parvint pas à s'empêcher de hocher vivement de la tête.

*

- Elle à pas tor...

"Essayons de ne pas trop nous attarder, s'il te plait."

Comprenant que le brun n'avait pas trop envie de s'étaler sur les paroles de la tête,
elle ferma précipitamment la bouche et se tourna à nouveau vers l'entrée de la librairie dont les portes étaient grandes ouvertes.
Elle pointa sa baguette sur sa gorge avant de commencer :

- Sonorus. Plus que 30sd et nous partons, ceux qui trainent dormirons dehors.

Elle tenta un petit sourire au Serpentard et commença à marcher avec la lenteur de l'escargot malade vers le château.

- Comme tu veux, dépêchons nous alors.

Le corbeau à présent calmé se posa sur l'épaule du jeune serpentard qui avait déjà commencé à marcher en compagnie de Kay tandis que les élèves les précédaient peu à peu.
Le visage de Sebast se renfrogna légèrement, il sortit sa baguette afin d'en déposer le bout contre son front puis commença a marmonner des mots presque inaudible, comme s'il se parlait à lui tout seul. Il n'était pas encore arrivé au château qu'il travaillait déjà d'arrache pied pour découvrir le secret du sort suprême, le sort créateur...

...Celui qui est à l'origine de toute chose et de toute vie dans l'univers...

"0....0....0....0....0...."

répétait-il sans cesse, tandis que son pas se faisait de plus en plus rapide.

"Non, ça ne tient pas trop la route, mais la réflexion est pertinente, à garder..."

Il marcha un peu plus lentement, et arriva au niveau de la serpentarde qui l'accompagnait, toujours en marmonant ses pensées. La préfète put soudainement entendre le jeune sorcier s'adresser à elle, mais en réalité il paraissait plus s'adresser à lui même tellement il semblait absorbé par ses réflexions.

"Kay, à ton avis, qu'est-ce qui est plus puissant que la magie elle même ? Non ! Plutôt qu'est-ce qui est maître de la magie ?"

Il lui laissa un temps de réponse, mais sans vraiment se soucier de la pertinence de son commentaire, il lui répondit:

"La réponse est toute bête, c'est la volonté...

...Tu ne trouveras aucunes choses dans ce bas monde qui fut créée sans qu'une volonté n'ait décidée de le faire. Une volonté peut être consciente, inconsciente, naturelle, et même transcendantale...

...Une volonté, c'est d'abord une pensée qui peut potentiellement se transformer en action, et ce qui m’intéresse de savoir, c'est tout ce qui vient avant cette pensée créatrice, tu saisis ?
Autant grâce à mon sort je peux animer un objet de manière si efficace que seul un sort mortel est en mesure d'arrêter, autant ces objets ne sont doués d'aucune volonté propre pour être considéré comme...vivant...

Et ça m'énerve ! La volonté nécessaire pour lancer un tel sort ne doit pas venir de moi, mais comment pourrais-je l'utiliser si elle ne m'appartient pas ? Comment la faire mienne ? Tout le monde dit que c'est impossible, mais je ne suis pas d'accord !"

Apparemment contrarié par ses propres paroles, Sebast sorti un chocogrenouilles de sa boîte, lui arracha sauvagement la tête, puis engloutit le reste du corps en mâchant nerveusement comme pour se défouler, afin de se soulager de ses frustrations...

...Oui, surmené le Sebast...

Kay enfonça profondément ses mains dans ses poches, savourant le contact rassurant de sa fidèle baguette. Son item magique ne la quittait jamais, même pour dormir. La nuit elle la dissimulait sous son oreiller, ou dans la manche de son pyjama selon l'humeur et le temps. La petite préfète rejeta la tête en arrière, envoyant voler sa longue chevelure bleue qu'elle songeait de plus en plus à couper. Ou peut-être devrait-elle teindre cette masse, effaçant un peu plus ses origines qu'elle détestait tant.

"Aïe !"

La verte et argent se retourna brusquement pour aider la première à se redresser, elle épousseta doucement le genou de la fillette pour voir les dégâts, heureusement il n'y avait rien de grave. La naine la remercia brièvement avant de filer rejoindre ses copines en boitillant.

* Les mômes d'aujourd'hui n'ont aucun respect, aucune reconnaissance ! *

/Pourquoi tu en a toi ?\

* Et pour qui devrais-je en avoir ? *

/Tes parents\

* Mes parents ? Tu as bouffé du troll à midi ? *

/Très drôle\

* Pas autant que toi *

Manquant de trébucher à son tour, Kay regarda un peu autour d'elle. Elle constata que le château arrivait dans le décors, ils y seraient bientôt, plus que quelques minutes de marche et elle pourrait rendre les lutins aux responsables de leur maison respective. Les gnomes restaient sagement en rang et Sebast... Ah ben oui tient, il était passé où le Serpentard ???

"Kay, à ton avis, qu'est-ce qui est plus puissant que la magie elle même ? Non ! Plutôt qu'est-ce qui est maître de la magie ?"

Elle sursauta violement et porta une main à son cœur affolé. La trouille de sa vie, elle avait faillit claquer là sans comprendre. Le temps que les mots montent à son cerveau privé de carburant quelques secondes, le temps qu'elle analyse, réfléchisse et ouvre la bouche pour répondre... le sixième avait déjà enchainé, laissant la cinquième la bouche ouverte et les yeux ronds.

Néanmoins le sujet était intéressant aussi écouta-t-elle attentivement les dires du plus vieux, approuvant même de la tête. Ouvrant et refermant la bouche car ne trouvant pas de créneau pour en placer une.

Elle n'était pas certaine de tout avoir comprit, car le jeune homme était volubile et semblait plus parler seul à voix haute qu'à elle. Elle saisit qu'il parlait d'un sort qu'il avait créé, ou qu'il tentait de créer.

- C'est quoi ton sort ???

C'était sorti avant qu'elle n'y pense, trop curieuse et légèrement rendue euphorique par le soudain déchainement de passion dont faisait preuve Sebast en parlant de ce qui lui tenait tant à cœur. Et accessoirement elle aimait les énigmes, c'était si rare de voir le ténébreux Serpy ainsi que pour un instant cela lui sembla un mystère plus important à percer que les dérives du château. Qu'est-ce que le Serpentard avait bien pu inventer ? Déjà cette tête sans corps, alors un sortilège qui lui résiste sa promet.

Elle reporta ses yeux verts sur le plus grand, qui finissait de déchiqueter une chocogrenouille qu'elle n'avait même pas vue apparaitre.

[516 mots]

- C'est quoi ton sort ???

Heureux qu'elle lui pose une question, le serpentard plongea son regard émeraude dans le sien, lui offrant un sourire que l'on aurait raison de qualifier d'inhabituel chez lui, le sourire complice qui a l'air de vous dire: "Je vais te dire un secret !"

"Le sort suprême Kay, celui de la vie...

...Car il a bien fallu un sort pour la création de l'univers! Pour lancer un sort il faut une volonté, pour faire naître une volonté, il faut un sorcier, et pour que le sorcier vive, il faut de la magie...

C'est le secret de la trinité, du serpent d’Ouroboros, tout est un et un est tout...

...C'est pour cela que je reste intimement persuadé que nous pouvons faire jaillir la vie de notre baguette ! Car nous sommes intimement lié au tout qui nous a créé !

J'ai trouvé la formule du sort, mais je ne sais pas comment la penser pour obtenir l'effet désiré !

La seule chose que j'arrive à faire avec, c'est d'animer des objets comme s'il s'agissait d'un vulgaire sortilège ! Et encore, les objets ne doivent pas être trop imposant...

...Autre chose, je ne connais même pas tout le potentiel de ce sort, il y'a tellement de choses à étudier dessus que je doute qu'une seule vie ne soit suffisante..."

Lorsque Sebast resongea au potentiel du sort suprême, une très vilaine (du moins ce que le politiquement correct qualifierait comme tel) idée lui traversa l'esprit. Son regard se posant un instant sur sa camarade, il repensa à cette histoire d'immaculée conception, celle de la petite vierge qui tomba enceinte après l'annonce de l'ange Gabriel...

...Après tout, un sort capable de donner la vie ne serait-il pas capable d'engrosser la plus chaste des jeunes femmes ?

*Cette hypothèse est vraiment dégoûtante, mais elle tient quand même la route, il faudra que je trouve une cobaye, mais qui...?*

Continuant de marcher à la même vitesse que la préfète, il déclara par la suite en riant, tant cette idée était aussi ridicule que géniale:

"Qui sait, peut être que je pourrais réécrire l'histoire de la petite vierge marie avec ce sort ! Tu ne voudrais pas devenir la nouvelle icône de l'église catholique par hasard ?"

Si cela avait été dit sur le ton de la plaisanterie, ceux qui connaissait Sebast savaient qu'il était suffisamment dérangé pour l'avoir envisagé de manière on ne peut plus sérieuse !

C'était sans doute pour ça qu'il n'avait pas vraiment d'amis, car autant il savait faire preuve de la courtoise hypocrisie que tout le monde apprécie, autant il pouvait vous poser des questions sur des sujets douteux de manière particulièrement crue, n'hésitant pas à vous faire prendre connaissance de ses intentions morbides à votre égard.

Une chose était sure néanmoins, c'est que ce n'est pas lui qui vous donnerait des coups dans le dos, à moins qu'il ne vous considère vraiment comme un ennemis. Ce qui fort heureusement, n'était pas le cas de la serpentarde qui l'accompagnait et qu'il commençait tout juste a apprécier !

Le chateau se faisait de plus en plus proche, Crowak quitta son perchoir touffu afin de devancer son maître qui devait avancer d'un pas inhabituellement trop lent à son goût, ce dernier ayant ralentis exprès pour s'entretenir avec Kay.

Citation :: Surprise [nom féminin] :
- État de quelqu'un qui est frappé par quelque chose d'inattendu : Cette révélation causa une surprise générale. Événement inattendu : Tout s'est déroulé sans surprise.
- Cadeau ou plaisir inattendu fait à quelqu'un : Faire une surprise à un enfant.
- En apposition, indique qu'une action se fait de manière inattendue : Une attaque surprise ; ou qu'un objet contient quelque chose d'inattendu : Un cadeau surprise.
- Engagement inopiné d'une troupe (surprise tactique) ou d'une armée entière (surprise stratégique).

La définition clignotant en paillettes vertes dans les tréfonds de son cerveau, Kay ne sut tout de suite comment réagir. Aussi son corps ce chargea-t-il de manifester tous les symptômes de la dite surprise. Ses sourcils se levèrent, ses yeux s'écarquillèrent exagérément, sa bouche s'arrondit en un "O" parfait tandis que sa main montait à celle-ci. Elle prit une légère teinte rouge cramoisie qui jurait vraiment avec le vert de son uniforme et même quelques cheveux et poils se hérissèrent.

* J'ai pas compris, hein ? *

/ Je crois que si, tu as parfaitement entendu... \

* Je... noooon, j'ai du avoir une hallucination auditive puissante, peut-être un sort ou... *

/ Salazar pépète, ouvre grands les mirettes, tu as très bien compris et tu dois répondre ! \

* NON, je veux pas *

/ Ben, il attend je crois \

* M'en fiche... *

/ Ne fait pas l'enfant veux-tu, réponds !!! \

Poussant un ultime soupire à fendre une pierre en deux, la petite préfète croisa les bras et arrêta tout net de marcher. Elle laissa quelques secondes au plus âgé pour qu'il le remarque et cesse à son tour pour l'écouter. Pas la peine que tout le château entende ça !

Elle chercha tout de même une trace de blague dans les yeux du sixième mais il paraissait dès plus sérieux. Bien, alors quand faut y aller, faut y aller.

- Ecoute... Sebast. Je... comment dire. Je ne suis pas du tout intéressée, mais alors du tout.

Elle recula d'un pas en planta à nouveau ses mains dans ses poches, saisissant sa baguette au passage. Elle fit craquer son cou dans un bruit un peu sinistre, montrant ainsi quelques notes de stress.

- Si tu le permet, laisse-moi juste te dire que tu ne devrais peut-être pas parler de ça à n'importe qui si tu ne veux pas avoir d'ennui.

Avisant ses mots et ne voulant pas que l'autre se méprenne, elle s'empressa quand même d'ajouter avec autant de chaleur qu'elle le put au vu de la douche froide qu'il venait de lui donner.

- Loin de moi cette idée mais tu sais que les murs ont des oreilles ici...

Elle haussa alors les épaules, après tout elle se fichait bien de tout ça. Dire qu'à la base elle était juste partie emmener un banc de nain à la librairie... comment en était-elle arrivée là ???

Pas le temps de s'appesantir. Les premiers plus petits arrivaient au portail et elle ferait mieux d'être là au cas où celui-ci aurait de nouveau l'envi de pincer et mordre les gens. Elle se remit donc en marche sans plus de cérémonie, toutefois en passant devant le Serpentard elle ajouta :

- Si tu cherche quelqu'un pour tes expériences, va voir Amalya Cresswed. 7ème à Serpentard. Elle sera surement intéressée par ta proposition. Pour ma part je ne t'ai rien dit et je ne suis au courant de rien.

[575]

Comme il s'y attendait un peu, la serpentarde eut un léger moment de panique avant de décliner poliment sa proposition, non sans tenter de garder une attitude digne. Cela amusa fortement le serpentard qui ne put retenir un sourire sadique, rempli de satisfaction; s'il n'aimait pas forcement faire du mal aux gens, il aimait en tout cas les mettre mal à l'aise.

Riant intérieurement, il écouta néanmoins les avertissement de la préfète qui lui disait de faire attention à ne pas dévoiler ses plans à n'importe qui. Il était vrai que les expériences magiques de Sebast lui valait un ticket pour un aller sans retour à Azkaban, même si ses intentions n'étaient pas foncièrement mauvaise (Vous en connaissez beaucoup des mages noirs qui cherchent des victimes consentantes ?) ce qu'il faisait était purement et simplement illégale !

*Sottise... *

Prenant en considération le fait que Kay eut la gentillesse de se soucier de lui, ou peut être eut la gentillesse de faire semblant (de toute manière ça n'avait pas tant d'importance puisque la gentillesse était quand même présente), il s'approcha de nouveau d'elle, puis, posant amicalement la main sur son épaule, il lui déclara d'une voix suave:

"Mais je ne te considère pas comme n'importe qui, Kay.

Je te remercie de m'avoir écouté, de m'avoir donné un nom, et surtout de m'avoir aidé (même si c'est malgré toi) à avancer dans mes réflexions, je te revaudrais ça...Peut être un jours..."

Alors qu'il s'éloignait d'elle, il fit glisser sa main froide tel un serpent le long de son épaule, lui adressant un dernier regard et un dernier sourire, il lui dit:

"A bientôt Kay..."

Puis il accéléra le pas de manière à s'éloigner du groupe et à rejoindre le château au plus vite.

((tu peux cloturer ou laissé le rp tel quel^^))

Une main se posa sur son épaule et la jeune fille retint un frissonnement. Premièrement elle n'était pas trop habituée à ce genre de contacte, deuxièmement parce que le garçon à qui appartenait la main n'était pas du tout coutumier de ce genre de geste.

"Mais je ne te considère pas comme n'importe qui, Kay.
Je te remercie de m'avoir écouté, de m'avoir donné un nom, et surtout de m'avoir aidé à avancer dans mes réflexions, je te revaudrais ça...Peut être un jours..."

La dénommée écarquilla un peu les yeux, surprise. Son cœur allait lâcher à ce rythme, trop de choc pendant un simple balade. Décidément ce Serpentard là ne finirait pas de la surprendre.

Comme pour lui donner raison, la main glissa de son épaule sur son bras tel un serpent froid mais déterminé. La cinquième se força à regarder Sebast quand il parti.

* Il est vraiment pas commun ce sorcier ! *
/Ce n'est pas une nouvelle en même temps\
* C'est vrai mais je crois que j'en ai appris plus sur lui aujourd'hui qu'en 5 ans *
/Et alors ?\
* Alors ? Aussi fou que ça paraisse je pense qu'on aura bientôt besoin de lui... *
/Fort probable\

Des cris au loin retentirent et elle se secoua doucement, regardant les jeunes jouer ensembles devant la grille en attendant son arrivée. Elle aperçut le Serpentard à l'entrée du château et soupira. Il était grand temps de rentrer.

- En rang, arrêtez-vous dans le grand hall.

Les incitants avec les mains à déguerpir, elle sourit et les rejoignit calmement pour ensuite allez rendre son commandement à un quelconque professeur. Après ça elle serait libre de retourner étudier ses bouquins de la réserve interdite.

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